
On parle de plus en plus d’érosion de la biodiversité. Cette perte de diversité du monde vivant et des paysages est en effet problématique car elle implique la disparition de certains services apporté (gratuitement!) à l’Homme, par la nature. Outre les implications écologiques, il y a donc un réel enjeux économique à sauvegarder la biodiversité.
Vers la sixième extinction de masse
L’érosion de la biodiversité est une préoccupation de plus en plus d’actualité. L’augmentation de la démographie et des besoins en ressources et en espace ont mené et mènent toujours à de profonds changements des habitats naturels qui impactent tous les êtres vivants, l’Homme y compris.
Aujourd’hui, on considère que nous vivons la sixième extinction de masse ; la dernière ayant eu lieu il y a 65 millions d’années causant l’extinction brutale des dinosaures. Mais l’érosion de la biodiversité que nous vivons aujourd’hui a été estimé comme 1 000 fois plus forte qu’une érosion naturelle en raison des activités de l’Homme comme l’urbanisation, l’utilisation intensive des sols, la déforestation…
La responsabilité des Hommes
Les causes de la perte accélérée de biodiversité que nous vivons aujourd’hui sont multiples, mais elles ont pour point commun de provenir des activités humaines ; agriculture, industrie, production d’énergie et commerce ont pour conséquence la modification des paysages, des cycles biogéochimique et des communautés d’espèces des écosystèmes. Ces changements entrainent premièrement, des perturbations climatiques, comme on a pu le constater avec les évènements climatiques extrêmes actuels de plus en plus fréquents (incendies en Australie, tempêtes, inondations…). Ces perturbations climatiques extrêmes sont liées à l’exploitation et à la modification des écosystèmes, qui entrainent également une perte de biodiversité. Par exemple, la disparition des zones humides, autrefois considérées comme insalubres et donc asséchées par l’Homme, est un enjeu majeur aujourd’hui puisqu’elles jouent un rôle important dans la régulation des climats et dans le cycle de l’eau, et constituent en même temps un réservoir de biodiversité exceptionnel.
On estime également que l’utilisation de produits phytosanitaires pour lutter contre les pestes en agriculture sont la première cause de disparitions des insectes pollinisateurs, qui sont pourtant des alliés de taille pour la reproduction des végétaux. En outre, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (intentionnelle ou non, mais lié aux échanges commerciaux accrus entre les pays) entraîne des changements et des déséquilibres dans la composition des communautés écologiques d’un habitat.
Les activités humaines sont donc sources de changements, souvent brutaux, des habitats naturels et de leur fonctionnalité (fonction épuratrice des zones humide, par exemple) : fragmentation des habitats, surexploitations des espèces, simplification, voir destruction des habitats et introduction d’espèces invasives…
La nature utile : les services écosystémiques
Pourtant la biodiversité est une source de richesse incroyable. Elle produit de nombreux services et ressources utiles à l’Homme. On parle de service écosystémiques. En effet, les écosystèmes jouent des rôles fondamentaux dans la production de nos matières premières, par exemple.
Les services écosystémiques sont les bénéfices que l’Homme peut attribuer aux écosystèmes. Il s’agit par exemple des services d’approvisionnement en matières premières, nourriture, eau potable, substances pharmaceutiques, sans lesquels nous ne pourrions pas survivre. Les écosystèmes apportent également des services de régulation en purifiant l’eau des nappes phréatique à travers le sol, en régulant les maladies et les nuisible ou bien en contribuant à la limitation des évènements climatiques extrêmes. Au niveau social et culturel, la nature et la biodiversité apportent également des bénéfices à l’Homme pour ses aspects esthétiques, éducatifs, spirituels ou encore pour le loisir. Enfin, le recyclage des nutriments via les cycles biogéochimiques, la formation des sols et la photosynthèse (production primaire) sont considérés comme des services de soutien, qui permettent de mettre en œuvre tous les autres services. Cet ensemble de bénéfices, que l’Homme tire des écosystèmes, est souvent ignoré ou considéré comme acquis. Pourtant l’érosion de la biodiversité est en train de faire disparaître ses services.
L’Homme est dépendant de la biodiversité, et pourtant il est responsable de son érosion. La perte des ressources naturelles et des services apportés par la biosphère sont donc des enjeux majeurs auxquels il faut prêter une attention toute particulière en trouvant des solutions de gestion intégrées et adaptées des ressources conciliant écologie et économie, qui sont aujourd’hui en conflit.
Foxaly s’est donné l’objectif de contribuer à la meilleure gestion de l’environnement en accompagnant les acteurs de l’environnement et de l’aménagement en améliorant les connaissance sur la biodiversité au niveau local et en mettant en place des outils de décision, via des inventaires de biodiversité par exemple, prenant en compte la biodiversité. En savoir plus.